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arce que, tel un hologramme, le local contient et éclaire, au-jourd'hui encore plus qu'hier,
le national et le global ; parce que l'immigration tient une place importante dans
l'histoire de cette agglomération grenobloise que le Musée Dauphinois, entre autres,
contribue depuis quelques années à faire re-connaître ; parce que cette livraison
accompagne la manifestation associative "Mémoires croisées" sur cette agglomération ;
parce que la revue Ecarts d'identité est née dans cette agglomération..., nous nous devions ce numéro.
Histoire et dynamiques de différentes populations immigrées
dans l'agglomération de Grenoble... Elles sont en effet venues d'horizons divers et ces aventures
étaient inscrites aussi bien dans la grande Histoire des deux derniers siècles
--avec ses révolutions économiques, industrielles, politiques mais aussi ses guerres
et drames humains, événements qui constituent des noeuds de croisements historiques
pour bien des immigrations --, que dans les histoires singulières des différents groupes et
individus. Mais elles ont également apporté à cette agglomération leurs dynamismes,
leurs forces, leurs talents... Economiquement, démographiquement, politiquement,
intellectuellement..., ces immigrés ont fait cette agglomération, ont contribué par leurs
différentes empreintes à façonner son style , son originalité. Ce lieu leur doit autant
qu'ils lui doivent, ce qui en fin de compte crée des liens aussi profonds que tout autre
type d'enracinement plus ancien ou d'autochtonie. C'est sans doute ce qui fait aussi
la mémoire sensible de certaines générations issues des pionniers...
Faire trace de cette histoire --aussi modeste soit cet
objectif par rapport à la démesure, pour nous, de l'entreprise historique proprement dite--
où les rencontres et les écarts des uns et des autres, d'ici et d'ailleurs ont toujours travaillé
et travaillent à façonner le visage de l'agglomération, n'est cependant pas chose aisée.
Et autant nous sommes reconnaissants aux différents collaborateurs qui nous ont fait l'honneur
de nous accompagner dans le rappel de ces traces, autant nous sommes dans le regret du manque
d'évocation de bien d'autres (les immigrations d'origine asiatique, l'immigration tunisienne,
les immigrations estudiantines et intellectuelles, les Harkis, et d'autres encore...). Ce qui
ne devait être qu'un rappel de l'histoire local se révèle un véritable chantier à ouvrir.
Puissent d'autres initiatives, dans la diversité des apports et des approches, le poursuivre...
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